Assise sur le muret de pierres sèches, Laure se réchauffe les mains à son bol de café sous deux gros pulls et une écharpe. Elle vérifie que les bourgeons n’ont pas gelé sur le vieil églantier sauvage. Il paraît que ses racines guérissent des morsures de chien et Laure se dit que toutes les légendes nous ramènent à la cohabitation houleuse des hommes et des bêtes.
Sur le causse du Quercy, une femme dont la profession consiste à recueillir par écrit les dernières paroles des personnes en fin de vie se retrouve à habiter temporairement un atelier d’artisan au milieu de nulle part, où elle adopte un chien errant mal en point. Au rythme des saisons, elle veille sur le causse et semble guérir progressivement de son propre passé en se laissant absorber par un quotidien fait de gestes simples, attentive à celles et ceux qui l’entourent.
Dans ce roman lumineux, Sandrine Bourguignon s’attache à retranscrire dans une langue précise le moindre bruissement animal, minéral et végétal. Un texte profondément organique.