Par quel miracle une culture vieille de plusieurs siècles et éloignée de milliers de kilomètres peut-elle toucher, entrer en contact avec une autre plus récente ? Quel terreau permet de communiquer ainsi à travers les âges ? C’est l’expérience d’un tel lien qu’a fait Ananda Devi au musée des Confluences. Lors de sa rencontre presque fortuite avec les restes d’une sépulture de Koban et une momie précolombienne, elle s’est aussitôt sentie attirée par ces deux femmes dont elle s’efforce de tisser l’existence fragile en un étonnant jeu de miroir avec sa propre trajectoire de femme et d’artiste. Composant un magnifique chant de vie dans lequel elle rend hommage à ces destinées diverses et souvent contraintes, Ananda Devi en souligne l’étonnante convergence, questionne la notion d’altérité et rappelle la crucialité de la création, de sa transmission et de sa contemplation comme source de compréhension du monde et de ceux qui nous entourent.
Découvrez les collections du musée des Confluences de Lyon sous le regard d’un écrivain.