Des machines dans la tête

22,00

Traduit par

Je ne peux continuer à écrire toute ma vie de la même manière… Le monde d’aujourd’hui est très différent, et il en est de même de ma vie en son sein. Une personne réagit à l’environnement et à l’atmosphère dans laquelle elle vit, elle absorbe les influences extérieures, ainsi mon écriture évolue en fonction des conditions extérieures.

Issues de différents recueils, les nouvelles présentées dans ce volume offrent une sélection de textes parmi les plus marquants et représentatifs d’Anna Kavan. Écrites entre 1940 et la fin des années 1970, ces nouvelles reflètent la diversité des thèmes et des styles investis par cette écrivaine continûment habitée par l’envie d’expérimenter et d’innover. L’écriture de la dépression et de l’enfermement voisine ainsi avec des évocations bouleversantes de la guerre, le besoin d’évasion à travers des pièces surréalistes voire de science-fiction, ou encore des contes évoquant des états de conscience diffractée.

Moins connues, les critiques littéraires qu’elle a fait paraître dans le magazine Horizon entre 1943 et 1946 sont également précieuses et originales, reflétant aussi bien ses affinités littéraires que ses considérations politiques et sociales. Autant de formes qui témoignent de la voix unique d’une écrivaine à la vie chaotique mais ardente défenseuse du pouvoir de la littérature à transformer la douleur pour faire œuvre et stimuler la réflexion.

Traduit de l'anglais par Laetitia Devaux
Date de parution : 5 janvier 2022
272 pages / 140 x 205 mm
22 euros ttc
ISBN 978-2-36624-635-3

  

Auteur·trice

anna kavan cambourakis

Anna Kavan

Anna Kavan, Helen Woods de son vrai nom, est née à Cannes en 1901 et a passé son enfance en Europe, aux États-Unis et en Angleterre, une enfance dominée par une mère impitoyable. C’est en Birmanie qu’elle publie ses premiers romans sous son nom de jeune mariée, Helen Ferguson. Les dépressions nerveuses consécutives à la dissolution de son second mariage l’amèneront à séjourner en hôpital psychiatrique. Une expérience asilaire dont elle émergera avec un nouveau nom – Anna Kavan, celui de la protagoniste de l’un de ses précédents livres, Laissez-moi ma solitude – et un nouveau style. Une représentation à l’asile, le premier roman qu’elle publie sous ce pseudonyme – dont elle aurait emprunté le K à Kafka – lui vaut une certaine reconnaissance. Sa longue addiction à l’héroïne et la fragilité de son état mental sont indissociables de son œuvre. Anna Kavan est décédée à Londres en 1968, peu de temps après la publication de Neige, son roman le plus célèbre. Morte d’une crise cardiaque, dans sa chambre silencieuse, sa fidèle seringue à coté d’elle. « Elle était prête à affronter la glace. »

Presse/Actualités

« C’est que, oui, un trouble s’opère avec l’œuvre qu’on a dit surréaliste, kafkaïenne, dystopique, d’une femme qui connut de près l’exil, la drogue et la dépression.»
AOC

« Après Neige, roman sur la quête d’un homme obsédé par une femme évanescente dans un monde en voie de glaciation, Des machines dans la tête ne va pas remonter le moral des troupes. Mais tant pis, il est parfois délicieux de se laisser couler. L’anthologie rassemble des nouvelles écrites au cours de trois décennies, et la Britannique s’y montre toujours reine du cabotage en eaux dangereuses. »
Frédérique Fanchette, Libération

« Les nouvelles choisies (parmi différents recueils) pour cette édition sont courtes, et font l’effet d’une bourrasque que vous vous prenez en pleine figure. Elles flirtent entre la folie et le génie, la douleur et le sublime – le tout assaisonné d’une intelligence, d’une plume et d’un cynisme au piquant complètement uniques. »
Tapage

« La traduction cristalline de Laetitia Devaux fait passer la pureté aussi bien que la singularité exceptionnelle de cette voix. »
En attendant Nadeau

« Les angles sont décalés, souvent à cheval entre la science-fiction et le surréalisme, l’écriture est poétique, mais sans fards ni fioritures. Il y aurait également beaucoup à dire sur la manière dont elle entre dans l’histoire, dont elle plonge la personne qui lit dans le vif du sujet et la promène ensuite avec aisance dans le récit. Avant-gardiste, inclassable, fulgurante Anna Kavan. »
Bookalicious

« Un recueil captivant ! Anna Kavan déloge le lecteur pour mieux l’entraîner au sein de son œuvre. Des récits à la puissance contenue, où le désir de se renouveler mène toujours plus loin dans l’exploration de la forme. À la fois autrice et protagoniste, Kavan se transforme, (é)mouvante et insaisissable, sa vie et son écriture profondément colorées par la dépression et l’internement. Dense et ouaté à la fois, son regard tout à fait perçant édifiera encore de nombreux bouquineurs.
Coup de cœur absolu ! »
Librairie La Marge

« Petits mondes en suspens, portrait de l’esprit humain dans toute sa complexité, récits que l’on imagine hautement autobiographiques quand on connaît la vie en grand huit de leur génitrice, les nouvelles de Kavan sont des petits plaisirs à déguster sur la durée pour en retirer tout ce qui fait leur charme. Ce sont des notes d’un monde oublié, au-delà des océans mentaux où flotte des esprits et des mélodies d’un autre temps. On pense à Leonora Carrington (superbement rééditée chez Fage), Unica Zürn, voire Clarice Lispector. (Elle fut également admirée par Anaïs Nin.) Ces grandes autrices de la forme courte, habitée par mille et unes pensées, volatile et pourtant si touchante au fin fond de nous. »
Librairie Fracas

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